05 novembre 2017

Avis de l'Etat sur la loi littoral


Les inquiétudes de la population ouistrehamaise ont souvent été déclenchées par les annonces du maire pour de gros projets immobiliers dans des zones sensibles, appréciées pour leur caractère naturel et leur identité particulière. Il suffisait d'écouter les conversations lors des projets relatifs à la Pointe du siège qui occupèrent longtemps la scène médiatique. Quelques rappels :

Ouest France 09/2015




Soyons clairs, une commune doit se développer, se transformer pour améliorer son cadre de vie et accueillir de nouveaux habitants et de nouvelles offres économiques. Nous ne sommes pas des ayatollahs de l’immobilisme ! Mais tout ceci doit se faire dans le respect des règles définies par l’Etat qui visent l'intérêt collectif et le long terme, contrairement à une certaine politique locale qui vise l'intérêt de quelques-uns et la durée d'un mandat électoral.

Dans le bilan de mi-mandat de la municipalité il est clairement affiché pourtant dans le volet environnemental:"Sanctuariser l'espace naturel de la pointe du siège..."

Lien page 55.


L'avis de l’État pour le Plan Local d'Urbanisme (PLU) de notre cité est intéressant sur ce point (lien, voir page 25) puisqu'il s'agit de l'avis le plus important sur ce dossier. Et pour ce PLU, l’État a émis un avis DÉFAVORABLE ce qui n'est pas rien au regard de l'importance de ce document.



Page 29.





Page 25.


PLU.


"La réalisation d'hôtels et d'hébergements dans ce secteur (zone2AUtpl)...serait contraire aux dispositions de la loi littoral."

La loi littoral vise à encadrer l'aménagement de la côte pour la protéger des excès de la spéculation immobilière et à permettre le libre accès au public sur les sentiers littoraux. C'est une loi essentielle et fondatrice pour protéger notre patrimoine côtier naturel.(lien)

Certes la notification des services de l’État n'est qu'un avis mais on voit mal comment l’État pourrait financer de façon directe ou indirecte des aménagements dont il affirme qu'ils ne sont pas réalisables...


Un autre projet "illégal"?




C'est également l'occasion d'évoquer le projet de pont cyclable sur l'Orne entre la Pointe du siège et Merville-Franceville qui avait été annoncé à grand renfort de communication par Romain Bail. (lien)
 
Ce projet figure d'ailleurs dans le "bilan de mi-mandat" récemment distribué dans nos boîtes aux lettres sous le terme "passerelle suspendue en bois", ce qui ne correspond pas au projet présenté ou encore "passerelle bois piétonne". Que faut-il entendre par ce terme? Qu'il faudra descendre de vélo pour l'emprunter? Tout cela ne semble pas très sérieux...

Lien page 57

Dans notre article du 30 juin 2017 nous y avions mis un point d'interrogation..."Un pont à l'eau ?" (lien)  n'ayant trouvé aucun avis définitif sur le sujet. Mais une petite phrase nous avait échappé dans l'"Avis de l'Etat sur le Plan Local d'Urbanisme de la commune de Ouistreham"...



 

Lien vers le document page 26.




Il ne s'agit encore que d'un avis mais c'est celui de l’État, c'est à dire celui qui est censé financer ces infrastructures, qui connaît parfaitement la loi et celui-ci semble catégorique : pas de pont! Et comment ce projet a-t-il pu émerger, a-t-il pu voir naître des études financées et être autant mis en avant sans tenir compte de cette loi ? 
En aparté, au lieu de vouloir construire des ponts dans nos jolis espaces naturels, nos "élus" ne feraient-ils pas mieux de construire des ponts entre les hommes et les femmes qui composent notre petite communauté ? Quand on apprend par ailleurs que ce pont pourrait "...être démonté dans 30 ou 40 ans..." (!) on se dit que certains n'ont pas assez joué aux mécanos quand ils étaient petits...et que la gestion rigoureuse de l'argent public n'est pas une notion acquise.

Lien

Et le CRFB dans tout ça?


Enfin dernière question et pas des moindres, au regard de ces deux avis relatifs à la non prise en compte de la loi littoral concernant deux très gros projets annoncés avec grand fracas, on peut légitimement s'interroger sur le sérieux du lieu d'implantation du Centre des Relations Franco-Britanniques par rapport à cette loi, non ? Mais, en réalité, qu'y a-t-il en fait de réellement sérieux dans ce dossier ?

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