30 mars 2017

P....n encore trois ans !

Putain trois ans ! C’est l’expression de CHIRAC aux « Guignols de l’Info » qui nous sied bien aussi. Cela fait trois ans que Romain Bail trône à Ouistreham. Trois ans déjà et trois ans de trop… ! Un petit rappel concentré et elliptique de ces années passées ?

L’affaire Bourgnon


C’est ainsi que nous pourrions qualifier cette première année de mandature. Certes, d’autres événements déjà répertoriés avaient permis de se faire une idée de la personnalité de Romain Bail : ambition démesurée, favoritisme et même népotisme, mépris pour les opposants, refus d’assumer les erreurs, amateur de voyages payés par la ville…


En 2014 - 2015, notre édile avait voulu faire fort et faire parler de lui plutôt que servir les intérêts de la commune. Aussi, sans consultation, avait-il décidé que la ville de Ouistreham financerait le navigateur Yvan Bourgnon pour qu’il puisse récupérer son bateau échoué au Sri Lanka, à charge pour lui de rencontrer des élèves de l’école primaire et d’arriver le jour de la fête de la mer.

Ce fut un revers cuisant. Outre le fait qu’il n’arriva pas le jour convenu et que ce fut un échec médiatique, il coûta à la commune plus de 50 000 € car, en plus du sponsoring, il fallut loger la famille du navigateur durant une semaine. On connait les difficultés personnelles que Yvan Bourgnon a rencontrées au cours de cette période avec la disparition de son frèrecependant il ne fut pas reconnaissant car l’exposition photographique qu’il réalisa quelques mois plus tard à la suite de son périple en mer eut lieu à Neuilly-sur-Seine ! Il n’y eut donc aucun retour sur investissement et Romain Bail fut la risée d’une partie des membres de l’agglomération.

Les parkings payants 



Notre maire est dépensier surtout avec l’argent des autres,... Le sien, pas trop, puisqu’il s’augmenta, "obligé de le faire" selon ses dires par une décision de l’État alors que cela ne concernait que les petites communes (cf. : http://edile.fr/18-statut-de-lelue/). Nombre de maires, au contraire, décidèrent de diminuer leur rémunération de 10%. Bref, notre maire aime dépenser notamment en réalisant des études pour des projets qui, en général, n’aboutissent pas. C’est son truc : dépenser ! Sauf qu’il faut aussi des rentrées d’argent. Comment ramener des sous ? En créant des parkings payants qui rapporteront beaucoup à la commune ! C’est, du moins, ce que notre futé maire et ses conseillers pensèrent ... Et cette proposition fut validée en conseil municipal contre l’avis de l’opposition. Mais que peuvent six personnes contre vingt-trois bras mécaniques !

C’est le fait marquant de la seconde année du mandat : la décision d'instaurer des parkings payants pour ramener de l’argent dans les caisses de la commune et pas que quelques-uns puisqu'ils s'étendent du port jusqu’à Colleville, sans compter les rues parallèles de la zone littorale. Comme officiellement ce motif purement financier n’est pas autorisé pour installer des parkings payants, Romain Bail affirma dans un deuxième temps que c’était pour lutter contre les voitures-ventouse tellement nombreuses à Ouistreham comme chacun le sait ! Ben voyons ! Il persuada une majorité des commerçants de la Rue de la Mer des bienfaits d’une telle initiative !

On connait le bilan : les Caennais et les habitants de l’agglo fuient la ville préférant aller dans les communes où les parkings sont gratuits, Colleville notammentLes commerçants font grise mine et les bénéfices municipaux attendus sont devenus des déficits malgré les contraventions tombées comme à Gravelotte mais qui ne vont pas encourager les touristes à revenir. Le traumatisme est tel qu’il faut que les élus répètent que les parkings sont gratuits entre octobre et fin mars…! Mais le pli est pris et l’attractivité de Ouistreham sérieusement remise en cause.

La fin des abattements



Toujours pareil, il faut des sous pour financer les projets pharaoniques du «Maître» notamment pour le fameux espace muséal qui, s’il est construit pour 15 millions (ce n’est rien !) portera vraisemblablement le nom de son père créateur qui a tant besoin de laisser sa trace à la postérité ! Comment trouver cette manne financière sans laquelle rien ne sera possible ? Eh bien on va faire banquer les pauvres, les familles, les handicapés ...! Soit une partie de ceux qui ne votent pas pour Romain ! Laissons tranquille les retraités aisés, les résidents secondaires... enfin ceux qui souvent votent bien ! Comment les faire contribuer ? En supprimant les abattements relatifs aux impôts locaux ! Voilà une idée qu’elle est bonne ! D’accord, dans les promesses électorales, Romain Bail avait prévu une baisse d’un pour cent par an des impôts locaux mais ce ne sont que des promesses... on peut donc passer outre. Les gens modestes, les familles avec enfants seront impactés, ça c’est une bonne décision qui rapporte 150 000€ à la ville .... et 250 000 € à Caen la mer ! Youpi, enfin quelque chose qui rapporte !


Pour conclure ce « remarquable » bilan de mi-mandat, on aurait pu citer la volonté municipale d’endetter la commune davantage par un partenariat public/privé heureusement refusé par le préfet, le bilan peu glorieux des soirées "after-bac" gérées avec un amateurisme hallucinant, les nombreux projets fumeux abandonnés, les dérapages verbaux... mais on s’arrêtera là et c’est déjà pas mal.



27 mars 2017

Economies… le maitre mot de Romain Bail


Les employés municipaux, ceux qui sont restés attachés à la commune et n’ont pu opter pour Caen la mer, hélas pour eux, ont reçu avec leur fiche de paie, une lettre du maire les incitant à faire des économies.

Une lettre peu académique pour un professeur!

 


Nous passerons sur le style ampoulé du texte où l’on retrouve les sempiternels termes «baillesques», à moins que ce ne soit le texte de celui qui se définit comme le DRH ! Un style inimitable avec des images de faux mystique inspiré et exalté : «une vision d’avenir», «l’équipe municipale a construit une vision à moyen terme», «une vigilance dans l’entretien de la ville efficace et pertinent (oh !)», «un service public… dématérialisé et peu coûteux» (tout un art pour les peintres, menuisiers, et autres ouvriers … !) .


Des conditions de travail démentes !


Les employés ont été priés de déménager vers deux autres sites.

des lieux insalubres au Cosec.

Voici les photos que nous sommes allés prendre.


 Les locaux affectés aux ouvriers municipaux 
au Cosec

Monsieur le Maire ou Monsieur le DRH, comment faire des économies quand on stocke du matériel dans des locaux amiantés, insalubres, aux murs et à la toiture percés ! Prendre des équipements dans un tel local oblige les employés à les nettoyer avant leur utilisation et leur fait courir des risques !

-          des locaux gracieusement prêtés par PNA du côté est du port (côté Pointe du Siège) 

Ces locaux ne sont pas insalubres mais difficilement accessibles ! En effet les employés doivent prendre RV pour qu’on leur ouvre les lieux. Il s'agit en effet d’une cohabitation avec PNA, organisme qui a ses propres contraintes et dont le matériel doit être bien sûr préservé. C'est l’accessibilité qui est problématique et dont nous voulons parler ! Imaginez que les camions de la ville doivent passer par le pont de Bénouville pour transporter le matériel ! Bonjour les économies de carburant et de temps de travail ! 

 Locauprêtés par PNA

 

Vendre des biens communaux pour 700 000 € se conçoit bien pour baisser les charges, supprimer les coûts d’entretien et les primes d’assurance inhérentes. Mais avant de vendre il faut avoir étudié la cohérence du fonctionnement de ce qui se trouve déplacé, les solutions de repli dignes pour le personnel et compatibles avec l’objectif de faire des économies mis en avant. Mais ce n’était sans doute qu’une "vision d’avenir" ! Pas une réalité !

24 mars 2017

Le dessous des cartes

A grand renfort de communication notre édile s'évertue à promouvoir son grand projet de "Centre d'interprétation franco britannique" à plus de 15 millions d'euros. Après avoir analysé au cours des précédents articles la nature du projet, intéressons-nous maintenant plus précisément au lieu choisi pour cette implantation.

Le futur lieu d'implantation du CIFB





Ces images sont extraites du dossier de presse:http://ouistreham-rivabella.fr/wp-content/uploads/2016/11/Dossier-de-presse-musee.pdf


Le futur site en jaune sur le projet du PLU.(lien)

Agrandissement de la zone.

Selon le projet du PLU (Plan local d'Urbanisme), le secteur Nl correspond à la zone littorale de la plage, le secteur UTa concerne la zone de loisir de Riva-Bella à l'entrée principale de la plage. Le projet de musée de Romain Bail se trouve donc juste le long de cette limite UTa. Jusqu'ici rien d'inquiétant mais des évènements récents nous ont amenés à nous poser quelques questions dont nous allons vous faire part. Nous avons entrepris des recherches auprès de personnes compétentes et étudié des documents officiels qui sont publics mais dont la municipalité ne fait pas la publicité.

Événement récent


Rappelez-vous de la tempête Egon des 12-13 janvier 2017 :  la mer était montée très haut, le poste de secours avait visiblement eu les pieds dans l'eau et il s'en est fallu de peu que le très désormais célèbre "monument-à-la-mémoire-des-cérémonies-en-mémoire-du-70-eme-anniversaire-de-débarquement" ait, lui aussi, un bain de pied. Pourtant si Egon a été intense sur quelques départements cette tourmente ne fait pas partie des grandes tempêtes historiques.


Photographie prise le dimanche 15 janvier au matin.

Nous savons tous que la mer monte chaque année jusqu'au poste de secours n°1 mais avec un coefficient de marée de 100 et un vent somme toute assez habituel, comme c'était le cas en janvier, c'est un peu moins fréquent. En étudiant les cartes de la DREAL, (Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) consultables en ligne, et particulièrement "L'Atlas des zones sous le niveau marin" on comprend mieux le phénomène. On constate que la mer est montée un peu plus haut que la zone en bleu au dessous du niveau marin de référence établi en 2013.

Que disent les cartes officielles ?


(lien)

Sur cette carte officielle le site du futur musée (identifié par un rectangle rouge pour le bâtiment prévu) se trouve dans une zone située à moins d'un mètre au dessus du marin de référence. Étonnant non pour un projet à 15 millions d'€ ? En effet cette zone n'est séparée de la mer que par quelques dizaines de mètres de terrain plat voire en dépression... et, à part quelques cabines, rien ne se trouve entre le futur site et la mer, aucun ouvrage de protection. On comprend mieux alors l'énorme "renaturation dunaire" qui vient s'interposer entre la mer et le bijou de Romain Bail. Pourtant, petit, ce dernier a fait des pâtés sur la plage, il aurait dû comprendre qu'un tas de sable n'arrête pas l'eau !

Sur toutes les cartes relatives aux risques de submersions marines, "Inondations temporaires de la zone côtière par la mer dans des conditions météorologiques (forte dépression et vent de mer) et marégraphiques sévères, provoquant des ondes de tempête"cette zone y figure comme étant vulnérable. Sur une des cartes elle figure dans la zone "Niveau marin moyen avec prise en compte du changement climatique".

(lien)


Une autre carte, qui découle de la précédente, est certainement la plus intéressante. Il s'agit de celle du "Projet de plan de prévention multirisques" notamment celle intitulée "Cartographie des aléas littoraux dans le cadre du projet PPRL Orne" relative aux aléas de submersions marines : la zone est comprise dans le niveau marin de référence (pointillés en bleu) ce qui est logique, étant établi que le niveau marin monte, il faut donc redéfinir ce niveau marin de référence par rapport aux nouvelles données. On se rend compte alors qu'il y a un problème avec la situation du "joyau baillesque"  à 15 millions d'euros. 

(lien)


Alors notre maire s'est-il assuré d'avoir toutes les approbations avant de se lancer dans un tel projet ? Si l'on visionne la vidéo du conseil municipal (3h10mn18s) on constate que celui-ci, en réponse à une question posée par l'opposition, se veut rassurant... mais ne le trouvez-vous pas peu convaincant quand même ?




https://www.youtube.com/watch?v=0H3-kBOCIqI&feature=youtu.be&t=3h10m18s

Cela ne vous rappelle-t-il pas un certain Michel Fricout qui déclarait dans la presse "discuter avec le préfet" à propos du partenariat public/privé alors que celui-ci avait assigné la ville au tribunal ? Par ailleurs sa diatribe sur le futur changement de gouvernement au cours du dernier conseil municipal ne cache-elle pas l'espérance de voir les règles changées, assouplies à son profit ? Enfin on notera aussi dans la délibération du conseil municipal que la description du projet le présente situé "sur la plage" (document ci-dessous). Alors si cette zone est considérée comme faisant partie de la plage elle doit être classée en Nl( zone littorale) et on ne peut y construire un musée ! A être trop bavard il finit par dire n'importe quoi !

Délibération du conseil municipal page 24.(lien)

Autorité environnementale


Nous nous rangerons, nous, à "l'Avis délibéré de la mission régionale d’autorité environnementale sur le plan local d’urbanisme de la commune de Ouistreham"(lien) dont il faut bien dire qu'il n'est pas tendre avec l'aspect environnemental du plan local d'urbanisme (PLU) de Ouistreham. Ce document très complet est à lire absolument pour prendre du recul par rapport aux différents projets immobiliers annoncés par la municipalité.

Dernière page, en conclusion.

Les esprits chagrins diront comme notre édile... encore une carte faite par des "experts bien au chaud derrière leur bureau", formule utilisée pour qualifier les personnes qui avaient travaillé sur le plan de prévention des risques au mois de février 2016 (lien). Dans un article (ci-dessous) Romain Bail avait lâché:" Si au moins c’était sur le littoral, on pourrait comprendre..." 

(source)

Le moins que l'on puisse dire c'est que le cordon dunaire entre le site du futur musée et la mer est fragile... puisqu'il n'y en a pas ! Il admet qu'il y a des risques sur le littoral mais il veut y construire un musée à 15 millions d'euros ! Comprenne qui pourra!

Des relations en soutien ?


Pour que l'on ne nous taxe pas de parti pris, plutôt que de citer des experts du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) donnons la parole à un des amis de Romain Bail, Jean-Paul Henriet, ancien maire de Cabourg (lien)"Les plus récentes analyses envisagent une élévation du niveau des mers d’un peu plus d’un mètre en 2100. C’était encore 60 centimètres il y a 10 ans ! Mais tous les voyants sont passés au rouge et les estimations ne cessent d’empirer au fur et à mesure que l’on affine les données..."Paroles de sagesse d'une personne qui a participé à une réunion organisée par "Les Amis de Ouistreham Riva-Bella", association dont on ne peut pas dire qu'elle soit "anti Bail" bien au contraire puisque son adresse est à la mairie (lien)... Est-ce un pur hasard si un tel forum est organisé alors que la municipalité cherche à construire sur le littoral ? Évidement non, le maire cherche à s'entourer pour faire émerger son musée, tout simplement. Car le plan de prévention des risques n'est pas acté, il faut donc faire jouer ses relations...!

Page Facebook du maire.

Par ailleurs n'oublions que notre maire a participé au congrès de l’association nationale des élus du littoral (ANEL) à Saint Tropez en 2015 dont le thème était « Quelles réponses des collectivités face aux changements climatiques ? ». Il était même au premier rang pour être vu sur les photos! (photo n°3 ). 

Si l'on remonte plus loin dans le temps sa présence à la réunion de travail du projet LiCCo (Living with a Changing Coast) (lien) n'a pas dû être très productive puisque dans le rapport de cette rencontre il est écrit que:" Sur les zones concernées par les submersions marines, renforcer les digues permettrait de protéger les biens et les personnes à court terme tout en assumant le compromis lié au coût d’entretien notamment. Ces choix accroissent la vulnérabilité des territoires, lors d’événements exceptionnels, en donnant un faux sentiment de sécurité. C’est une logique à court terme, alors que des relocalisations seront probablement à envisager à long terme" (Bas de page 4).

Mais que fait-il au cours de ces réunions pour ne pas en intégrer les conclusions ? Il est vrai que ses aventures tropéziennes resteront dans les annales...

Revenons au PLU


Sur les cartes des risques de la DDTM (Direction départementale des Territoires et de la Mer), la zone concernée par le musée est identifiée comme étant dépourvue d'ouvrages de protection, notamment de dunes (lignes noires sur la carte). C'est un des rares endroits de la côte non protégé, autant dire le pire endroit pour un projet de ce prix. On comprend évidemment l'énorme renaturation dunaire voulue par Romain Bail et censée protéger le bâtiment !


(lien carte2)

On rappellera dans ce contexte l'avis défavorable du préfet concernant le projet de Plan Local d'Urbanisme qui est loin d'être anecdotique:

(lien page29)


Le site prévu pour le projet, on note l'absence totale de protection face à la mer.

On pourrait objecter que la piscine a été construite dans cette zone il y a quelques années. C'est vrai, mais admettons qu'une petite piscine en plein air est, par nature, moins vulnérable, moins risquée vis à vis de l'envahissement par l'eau qu'un très couteux Centre d'interprétation franco-britannique .

Ajoutons que le terme "recul stratégique" est de plus en plus souvent utilisé pour qualifier l'attitude à adopter face à la montée inéluctable de la mer conséquence du réchauffement climatique, y compris par les assureurs en l'occurrence ici AXA (lien) , qui financent à grand frais des recherches sur le sujet: "Ces mécanismes inédits pourraient inclure de nouvelles politiques de planification locale, comme un retrait stratégique sur le plan de l’urbanisation(fin du document).

Si l'on revient au projet de plan local d'urbanisme ne serait-il pas plus logique d'inclure en secteur Nl (correspondant à la zone littorale de la plage), l'avancée "étonnante" du tracé en rouge vers la mer et de le corriger comme nous l'avons fait sur la carte avec une ligne jaune ? Cela éviterait de construire éperdument dans des zones qui à l'avenir seront inévitablement vulnérables à la montée des océans mais il est vrai que cela contrarierait aussi beaucoup le projet de Bail...


En jaune l'alignement possible du tracé.

En conclusion


Rappelons-nous le projet abandonné de lycée maritime présenté lors de la campagne électorale, le parking souterrain derrière le cinéma dans une zone inondée en 1995, la cité jardin menacée puis classée depuis comme "monument signant l'histoire architecturale" dans le diagnostic du PLU, le projet de raser la maison du tourisme construite il y a moins de 5 ans au profit d'un hôtel 5* et d'une salle de spectacle et... plein d'autres projets évacués, délaissés, oubliés...! Toujours de grands effets d'annonces pour des projets souvent précédés de coûteuses études qui finissent à la poubelle face à la réalité des choses. Ne serait-ce pas une ultime partie de poker menteur qu'a décidé de jouer notre maire avec notre argent dans cette affaire ?

23 mars 2017

Nous sommes tous Londoniens.



Au cœur de Londres, ville cosmopolite par excellence, la folie a encore frappé. Elle touche un pays qui a su se sacrifier pour nous libérer et symbole du lien qui unit nos deux pays 
Il y avait parmi les victimes des lycéens Français.  Ouistreham de par son histoire est d'autant plus touchée. En ce jour nos pensées vont vers les victimes et leurs familles. Nous ne céderons pas à la peur, aux amalgames et nous ferons nôtre la citation figurant sur l'arbre de la Liberté: "Résister se conjugue au présent".




21 mars 2017

A vot'bon coeur Ouistrehamais !

Depuis juin 2016, plus aucun Ouistrehamais, plus aucun visiteur ne peut ignorer que l'allée centrale de notre plage est recouverte de planches à la "deauvillaise". Mais n'est pas Deauville qui veut et nous doutons sérieusement de pouvoir égaler un jour leur réputation mondiale .

Deauville et ses planches

Mais cette réalisation pour Ouistreham coûtera la modique somme de 1 100 000  sur 4 ans dans une période où, comme le dit à longueur de journées, Romain Bail, la ville subit la baisse drastique des dotations de l’État ! 
                                                     

Un appel aux dons des dirigeants...                                                

Ce caprice de notre édile dont la réalisation s'échelonnera jusqu'en 2019 a un coût colossal puisqu'il lui faut réunir en 4 ans, 1 100 000 , plus que le coût de la rénovation de la rue de la mer. Pour cela des centaines d'appels aux dons ont été adressés dans les cours royales, auprès des chefs d’État du monde entier et des maires de France.


Seules la Norvège et la Principauté de Monaco ont fait un don de 35.000 . La somme promise par la Reine Élisabeth tarde toujours à venir (malgré plusieurs relances du service Europe de la mairie annonce le maire !), ce qui est révélateur de l'absence d'intérêt de la Cour d'Angleterre pour le projet de Bail (retrouvez les paroles de Romain Bail sur le sujet dans la vidéo du conseil municipal du 6 mars 2017 entre 1h21 et 1h22). Quant aux États-Unis et à la Russie ils en rient encore ! Barack Obama qui a invité Romain Bail à l'été 2016 (selon les dires de l'édile !) ne s'est pas laissé fléchir ! Les communes, elles aussi sollicitées, elles ont versé 16.950  et les particuliers 400 .

Romain Bail a annoncé 73 000 € de dons.  Encore une fois, c'est un effet d'annonce puisque 52 350 € ont été récoltés auprès des États et des collectivités.

...suivi par un appel aux Ouistrehamais


Dans le dernier bulletin municipal de Janvier 2017, un article en page 13  a retenu toute notre attention.


Faisons l'exégèse de ce texte car les mots sont choisis !

"La Ville va offrir la possibilité, aux particuliers, de contribuer au financement de la promenade". "Va offrir la possibilité de contribuer" ? Chouette on était en manque d'actions caritatives sur la commune alors on est tous contents que la ville pense à nous et condescende à nous permettre d'exercer notre libéralité, notre générosité ! Trêve de plaisanterie ! Comprenez, Monsieur le Maire a impérativement besoin de l'argent de tous les Ouistrehamais pour continuer à financer l'un de ses caprices.

"Il est en effet important d'associer dans ce grand élan de générosité  le plus grand nombre"Traduction : Il est vital  que vous soyez un maximum à donner votre argent pour atteindre les centaines de milliers d'euros manquants à défaut des Cours royales, des États et Communes !



"Grâce à toutes ces contributions la promenade prendra une valeur universelle et mémorielle forte pour les jeunes générations afin de véhiculer et perpétuer les messages de Paix et d'unité des cérémonies du 6 juin 2014". C'est l'art de prendre les gens pour des gogos ! C'est un racket qui se cache sous de bons sentiments ! Cette valeur universelle et mémorielle forte nous la sentons et la partageons dans le musée de Léon Gautier (musée n°4 commando à Ouistreham), au Mémorial de Caen ou au musée d'Arromanches...! Ce n'est certainement pas en marchant sur cette promenade sur laquelle nous sentirons toujours la réalisation (si elle aboutit) d'un maire clivant, arrogant et incompétent ! Cette réalisation, encouragée par les trémolos de certaines groupies, est un moyen pour Romain Bail de couper un nouveau ruban tricolore, de parader avec son écharpe à pompons dorés entouré de son fan club en pâmoison.


Ouistrehamais si vous n'êtes pas convaincus par notre analyse et s'il vous reste encore un peu de monnaie après avoir payé, l'augmentation de votre taxe locale d'habitation, les parkings devenus payants, le ou les PV généreusement distribués par la police municipale, versez donc votre obole pour avoir le sublime honneur de fouler, lors de votre promenade dominicale, un bout de planche offert à R. Bail. Mais dans ce cas réclamez que l'on grave votre nom sur la dite planche, tout comme R. Bail l'a fait pour lui-même sur la stèle commémorative commémorant les commémorations du 70ème anniversaire du débarquement en Normandie, le 6 juin 2016 !

19 mars 2017

Cérémonie "LITTLE BEDOUIN AWARDS 2016"


Après dix jours d’un scrutin auquel auront participé 360 votants, les LITTLE BEDOUIN AWARDS 2016 ont livré leur verdict hier soir, au cours d’une cérémonie qui fera date dans l’histoire de notre ville, tant par son prestige que par la qualité de ses intervenants. Compte-rendu de notre envoyé spécial, le Bédouin Moyen.

Pour l’occasion, la foule s’était déplacée en masse – près de 200 000 personnes selon le compteur électronique certifié conforme aux normes « BrunoRetailleau » qui surplombait la bâtisse – aux portes de Riva-Bella Indigo Arena. Car, en dépit de certaines réticences locales et après moult tractations avec la mairie, recours au Tribunal Administratif et autres menaces de baisse de subvention, c’est bien dans une Riva-Bella Indigo Arena fraîchement et ostensiblement inaugurée par Michoul Friquet – en l’absence du maire, parti en voyage officiel – qu’a finalement pu être organisée la cérémonie de remise des LITTLE BEDOUINS AWARDS 2016. Draps d’or, tapis rouges, boules à facettes, écussons aux couleurs jaune soleil et bleu de mer du logo « The plage to be », tambours et trompettes : les abords du néo-palais des Festivals de Ouistreham était diaprés de leurs plus beaux atours pour célébrer à la hauteur de l’événement cette première édition des LITLLE BEDOUIN AWARDS. À l’intérieur de ce nouveau haut lieu de culture, le grandiose était également au rendez-vous : gigantesques portraits de tous les maires qui présidèrent aux destinées de la commune depuis 2014 mis en valeur par des cadres argentés, bustes de marbre et d’airain des fondateurs de l’association Union et Rassemblement à Ouistreham, petits fours sucrés et salés confectionnés par le collectif « 22 bras levés », dorures, piliers finement sculptés, sièges capitonnés en velours grenat, on vous laisse imaginer le reste… En toute simplicité.


le Little Bedouin Award du « Pétage de plomb »


Comme toujours très à l’aise dans leur rôle de maîtres de cérémonie, les comiques Samir Bin Allès et Nick Lisolle lancèrent la soirée, vivement acclamés par les quelques 100 000 personnes présentes dans la salle (vous l’avez deviné, il y avait aussi un des compteurs susvisés à l’intérieur de la Riva-Bella Indigo Arena). Il était l’heure de recevoir sur la scène l’inénarrable Patrick Balkany, venu remettre en personne le Little Bedouin Award 2016 du « Pétage de plomb ». Et avec plus de 60 % des votes en sa faveur, c’est notre maire Marino Liba – seul nominé dans la catégorie, du reste – qui décrochait ce premier trophée, grâce à sa citation du 27 juin 2016 : « Hou, hou, parce que là c'est vraiment une honte ce que vous faites, une honte, une honte, une honte, hou, hou, ah, hou, lamentable vous êtes vraiment zéro, vous êtes vraiment zéro, vous êtes le plus minable des élus de l'opposition parce que ces messieurs dames face à vous mais bien sûr vous êtes et vous savez pourquoi parce que vous n'êtes pas capable de défendre cette ville, vous la salissez en permanence, vous êtes une honte vivante pour Ouistreham, monsieur, vous devriez démissionner, démissionner, démissionner, vous devriez démissionner, vous êtes une honte pour cette ville, monsieur ! » Michel Sardou et Doc Gynéco seraient déjà sur les rangs pour en signer une adaptation en chanson.


Le Little Bedouin Award du « Geste Citoyen »


Le temps d’un intermède musical de qualité – Bobby Lacabine interprétant « J’aurais voulu être un plagiste », et l’hologramme de Charles Pasqua apparut devant des spectateurs stupéfaits devant pareille prouesse technique : qui d’autre que lui, ressuscité pour l’occasion, pouvait en effet remettre le LITTLE BEDOUIN AWARD 2016 du « Geste Citoyen » ? Prix qui fut remis avec 46,52 % des votes et sans véritable surprise au vu de qui le décernait, à la décision de l’évacuation de la salle et de la tenue à huis clos du Conseil municipal le 21 mars 2016. Marino Liba, maire de la Ville, ne pouvait recevoir son second trophée en mains propres, puisque retenu ailleurs pour une inauguration.




Le Little Bedouin Award de « The Place to Be »




Pas d’effets spéciaux en revanche pour la remise du LITTLE BEDOUIN AWARD 2016 de « The Place to Be », qui fut remis dans la sobriété : Dréférique Charchaud, tout sourire comme à son habitude, et avec le naturel chaleureux qui la caractérise, annonça sans flonflon le nom du lauréat, à savoir le Carré VIP dans la Fan Zone de l’Euro de football (50 % des suffrages)… En l’absence du maire, retenu pour une soirée privée chez Karine Saporta, c’est à Jean-Poil Claudepot que Dréférique Charchaud remit avec émotion la récompense.


Le Little Bedouin Award du "Truc de Ouf"



C’est après que feue la fanfare de Ouistreham – spécialement reconstituée pour l’événement – eut interprété les hymnes nationaux des États-Unis d’Amérique et du Royaume-Uni que Barack Obama, ami personnel de notre maire, et la reine Elisabeth II d’Angleterre, nominée ce soir-là dans une autre catégorie, effectuèrent une entrée triomphale. Les organisateurs avaient en effet mis les petits plats dans les grands pour cette catégorie d’Award qui en valait la peine : celle du « Truc de Ouf » de l’année 2016 ! Avec leur classe naturelle et quelques saillies drolatiques à propos de l’élection de Trump ou de l'avenir de la Britanny Brittany Ferries, ces deux invités de marque récompensèrent Marino Liba - absent pour cause de dîner d'affaires, pour l’inauguration de la stèle commémorative commémorant les commémorations du 70ème anniversaire du débarquement en Normandie. Le Conseil Municipal aurait d’ores et déjà fait savoir sur les réseaux sociaux qu’une campagne de crowfunding serait très vite lancée afin de financer l’érection d’une nouvelle stèle commémorant la stèle commémorative victorieuse.



Le Little Bedouin Award de « Best Economical Decision »


Nous fûmes par la suite confronté à un moment exceptionnel : qui se tenait là, devant nous, pour remettre le Little Bedouin Award 2016 de la « Best Economical Decision » ? Le prix Nobel d’économie Jean Tirole ? Le talentueux patron de Free, Xavier Niel ? L’homme d’affaires Patrick Drahi ? Nenni ! C’était Théo Phan ! L’animateur des mythiques programmes Jeux sans enjeu et Tubissimo, le directeur de la Chu Corporation (maison de production des Mystères de l’Amour), était à nouveau là, à Ouistreham, en chair et en os ! Et c’est sous une clameur populaire inégalable qu’il déclara, autre fait exceptionnel, deux lauréats ex-aequo : la mise en place du stationnement payant et la suppression des abattements fiscaux liés à la taxe d’habitation. Le choix fut sans doute trop cornélien pour les électeurs et c’est ainsi que, pour la première fois dans l’histoire des LITTLE BEDOUIN AWARDS, deux nominés ne purent être départagés.



Le Little Bedouin Award de « l’utilité publique » et de 

« la Citation la plus décalée »




Passons rapidement sur le trophée suivant qui fut décerné par un autre revenant, en l'occurrence Yvan Bourgnon (NDLR : le LBA 2016 de « l’utilité publique », remporté bien sûr par le Riva-Bella Festival avec plus de 60 % des suffrages) et attardons-nous sur le suivant, dédié à la « citation la plus décalée »… catégorie dans laquelle l'un des nominés, Bruno de Virgule-Quatre, était pressenti pour la victoire grâce à l’un de ses tweets bien sentis. Il n’en fut rien : il était écrit que Marino Liba éclipserait tous ses concurrents et c’est sa déclaration d’amour publique à l’égard de ses administrés qui le consacra une nouvelle fois : toujours absent - pour cause de participation aux Championnats Européens de Cyclisme en Jogging, il ne put serrer la main de son ami Laurent Blanc, venu remettre l'Award. Il était alors temps pour Bobby Lacabine de donner à nouveau de la voix et d’entonner une version toute en finesse de L’Hymne à l’amour à la plage… quelque part entre Édith Piaf et Niagara. Certains spectateurs s’en émeuvent encore.




Le Little Bedouin Award du « Plus Gros Flop »


Après ce vibrant instant de communion, l’ambassadeur de France à l’ONESCU Laurent-Stéphane Mini s’avança pour annoncer – un peu pompeusement, admettons-le – le très attendu prix du « Plus Gros Flop ». Bruno de Virgule-Quatre, encore nominé, s’inclinait à nouveau face au Riva-Bella Festival, lauréat pour la seconde fois d’un LBA. Toute l’équipe monta à nouveau sur scène et chaque membre, tour à tour, salua avec reconnaissance le travail de Nectrino Liba, frère du grand absent (retenu par un dîner avec l’assistant du secrétaire du vice-consul de Chypre en Finlande) et cheville ouvrière du Festival, qui affichait un sourire ultrabrite devant ce énième couronnement pour sa famille.

Le Little Bedouin Award du « Paparazzi Style »


Fit alors son entrée, devant un public ébloui, l’égérie de la firme Mattel, Isabella Jsuisfière de Moncorps, jupe plissée à motifs Goutchi, marinière Paul-Jean Tauguier, escarpins Bouloutin et sac à main Airmesse, pour la remise du Little Bedouin Award 2016 du « Paparazzi Style ». Après lecture des nominés, lecture pendant laquelle elle gratifia le président Sarkozy et sa Carla d’épouse, présents dans la salle, d’un salut quasi-princier de la main façon Miss France, elle énonça non sans une certaine émotion le nom du lauréat : le cliché intitulé « Dans l’entourage des époux ... Sarkozy » ! Lesquels montèrent sur scène sans notre premier édile, privé de cérémonie car planchant – in english please – avec le prince Charles et Winston Churchill sur le dossier du futur centre d’interprétation franco-britannique.







Le Little Bedouin Award de la « Chaunu Touch »


Sympathique intervention du non moins sympathique Bobby Lacabine pour la sympathique remise de prix suivante de cette sympathique cérémonie, celui de la « Chaunu Touch ». Particulièrement inspiré, notre crooner local déclara, avant d’ouvrir la fatidique enveloppe, ne pas être « en reste en matière de dessin et d’humour » puisque « j’ai dessiné sur ma propre cabine des slips… Petit Bateau ! » Ah, ah, ah ! Certains spectateurs en rient encore. Bien sûr, il regretta l’absence de notre maire, qui, hasard du calendrier, était invité à l’anniversaire de son amie Hilary Clinton. C’est malgré tout à la caricature du Marino Liba trop petit pour l’uniforme de de Gaulle que revint ce dixième LBA 2016 :


Le Little Bedouin Award d'honneur !


L’heure du clou du spectacle avait sonné, celle de l’ultime récompense, le LITTLE BEDOUIN AWARD D’HONNEUR 2016. À la surprise générale, puisqu’il avait été annoncé souffrant d’une néofascistite aiguë, c’est à Marino Liba himself qu’échut l’honneur de remettre ce dernier trophée. Étaient en lice la reine d’Angleterre, casaque vert pomme, toque à plumes rouge cerise, le très en réussite Riva-Bella Festival, déjà auréolé de deux succès, et le champion des champions, notre premier édile préféré qui, après avoir décacheté l’enveloppe et eu un léger rictus d’auto-satisfaction en en découvrant le contenu, annonça son propre nom et se saisit lui-même de la main gauche du trophée qu’il tenait lui-même dans la main droite. Cherry on the cake : il avait obtenu, pour l’ensemble de son œuvre, plus de 90 % des suffrages ! Un véritable plébiscite. S’ensuivit un spectacle surréaliste qui vit Marino Liba se mettre à hurler des propos incohérents à base de « hou hou », de « soixante-huitards attardés » et de « tout mon amour » ponctués de tics nerveux au niveau labial, le tout sur fond de visage virant à l’écarlate. Surgirent alors les infirmières du dessin de Chaunu qui évacuèrent notre maire jusqu’à la Tesla de Michoul Friquet, contraint de raccompagner le grand vainqueur de la soirée chez lui. Pour faire diversion et par sens du devoir, Bobby Lacabine, se chargea d’apporter la touche finale à cette belle soirée en demandant à André Drelan de le rejoindre sur scène. Tous deux entonnèrent à l’unisson la chanson de la comédie musicale Roméo et Juliette. « Aimer c’est ce qu’il y a de plus beau… »





Ainsi s’achève le compte-rendu de cette inoubliable cérémonie de remise des LITTLE BEDOUIN AWARDS 2016. Merci d’avoir participé au(x) vote(s), merci de nous avoir suivis. À vous les studios !