08 octobre 2015

Menaces de mort à Ouistreham

La victimisation est  utilisée comme arme médiatique en politique, par exemple en se déclarant victime de diabolisation. Wikipedia


Contrairement à certaines personnes qui au lendemain de la manifestation du 28 septembre devant la mairie de Ouistreham ont organisé un ballet bien orchestré de victimes outragées, (à croire qu'ils avaient anticipé et mis au point le scénario du lendemain) "Le Petit Bédouin", lui, a pris le temps de la réflexion. Il a laissé la poussière retomber et il vous donnera la façon dont il démêle et entrevoit ces événements, la façon dont il interpréte égalemment les cris d'orfraie poussés par l'équipe municipale et il vous présentera des pistes de réflexion et d'action.


Ouistreham « ze place to be » ou la ville qui a pris un bail avec un maire méprisant, arrogant, insultant, un « Bobby » gravissant les degrés de la mairie en faisant un doigt d'honneur à la foule rassemblée, un Michel Fricout frétillant sur son siège dans l'attente de voir le gamin être déchu de son trône pour prendre sa suite... Une vision de la ville un peu éloignée d'une carte postale.


Depuis lundi 28 septembre 2015, Ouistreham a écrit une nouvelle page de son histoire grâce à un élan citoyen de femmes et d'hommes de tous horizons accompagnés de leurs enfants criant leur colère, avec des casseroles, des sifflets, des slogans du type "Bail Bye" à l'encontre de leur édile, ou chantant « La Marseillaise ».


Le lendemain de cet événement, selon un scénario maintes fois vu, ceux qui sont chahutés jouent le même refrain : la victimisation. Hélas, Romain Bail et son clan n'ont pas dérogé à la règle. Dès le lendemain, le Maire de Ouistreham, entouré par sa majorité, a annoncé qu'il portait plainte pour dégradations, atteinte à son intégrité (ciel !) et … menaces de mort (juste ciel !) lors d'une conférence organisée de manière théâtrale. Rien que cela ! Constatons une nouvelle fois que la surenchère de notre édile ne connaît pas de limites.





Il est permis de rester perplexe devant l'aveuglement de nos élus accrochés à leur écharpe tricolore et qui préfèrent faire passer les manifestants, certes bruyants, pour des brutes épaisses plutôt que de se poser la bonne question : pourquoi ce mouvement citoyen ? Dévorés par la hargne à l'égard de quiconque ne les considère pas pour ce qu’ils voudraient bien qu'on les prennent, de quiconque ne croit pas à leurs singeries, ils se saisissent, contre toute logique, du moindre bruit ou geste pour l’interpréter allant jusqu'à parler de menaces de mort ! Monsieur Poubelle vous qui avez discuté fort civilement avec les manifestants ...raisonnez-les !


Depuis plus d'un an, « Le Petit Bédouin » vous alerte sur la gestion particulière de cette municipalité.  Il vous a révélé les sempiternels mensonges du Maire depuis son éléction. Il vous a appris de nombreuses irrégularités et des projets fumeux auxquels les ouistrehamais n'adhèrent pas : élus ne payant pas d'impôts locaux au moment de l'élection donc inéligibles, dossier des comptes de campagnes sous-estimés et rejetés, affaire « Carla » ou le népotisme à la mode Bail, l'opération « Bourgnon » décidée puis votée rétroactivement, les dépenses somptuaires du maire (cf. par exemple la foire expo de Caen en 2014), l'embauche de deux cadres A  sur des emplois « Europe », les parkings payants, le dossier « Kribigate », le matraquage fiscal aux dépens des plus démunis, le projet immobilier dans le parc de la mairie abandonné, mais pas les parkings souterrains ...etc.




Une nouvelle fois, il est stupéfiant de constater que le Maire et sa cour n'ont pas reçu le message lancé par les habitants. Ils stigmatisent et insultent les femmes et les hommes de cette ville qui ont utilisé ce droit fondamental de notre société qu'est la contestation par la voie d'une manifestation pacifique et bon-enfant ! Ce droit ne serait-il réservé qu'aux édiles un certain samedi matin devant la mairie pour manifester contre le gouvernement ? 

Ce professeur d'histoire en disponibilité qui est désormais à la mairie, ne semble pas avoir assimilé les programmes qu'il devait enseigner à ses élèves lorsqu'il n'était pas en train de faire sa campagne électorale. L'histoire démontre tôt ou tard qu'il y a des lendemains qui ne chantent pas du tout !